L'Orchestre de la Suisse Romande ( OSR ) s'associe avec le Festival Les Créatives pour un concert inédit mettant à l'honneur les œuvres de compositrices du XXe siècle à nos jours, sous la direction de la nouvelle cheffe assistante de l’OSR Zofia Kiniorska, aux côtés de la saxophoniste Valentine Michaud, en résidence cette saison.
Au sujet des compositrices du XIXe siècle, le musicologue Charles Rosen évoque « une véritable tragédie ». En effet, les institutions musicales de l’époque leur étaient soit tout bonnement interdites, soit d’un accès extrêmement difficile. Et quand bien même l’une d’elles parvenait à faire entendre ou publier une œuvre, la critique n’évitait aucun poncif misogyne. Même l’ouverture d’une classe de composition féminine au Conservatoire de Paris en 1870 ne changera pas fondamentalement la donne : en 1892, Antonín Dvorák estimait encore que les femmes n’avaient pas de force créatrice. Ce n’est que petit à petit que les mœurs ont changé et que cette croyance est devenue intenable. En témoignent les nombreuses compositrices qui, malgré les entraves sociales, psychologiques et matérielles à leur créativité, ont écrit, parfois sans pouvoir faire jouer les pièces qu’elles mettaient au monde. Elles ont ouvert la
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L'Orchestre de la Suisse Romande ( OSR ) s'associe avec le Festival Les Créatives pour un concert inédit mettant à l'honneur les œuvres de compositrices du XXe siècle à nos jours, sous la direction de la nouvelle cheffe assistante de l’OSR Zofia Kiniorska, aux côtés de la saxophoniste Valentine Michaud, en résidence cette saison.
Au sujet des compositrices du XIXe siècle, le musicologue Charles Rosen évoque « une véritable tragédie ». En effet, les institutions musicales de l’époque leur étaient soit tout bonnement interdites, soit d’un accès extrêmement difficile. Et quand bien même l’une d’elles parvenait à faire entendre ou publier une œuvre, la critique n’évitait aucun poncif misogyne. Même l’ouverture d’une classe de composition féminine au Conservatoire de Paris en 1870 ne changera pas fondamentalement la donne : en 1892, Antonín Dvorák estimait encore que les femmes n’avaient pas de force créatrice. Ce n’est que petit à petit que les mœurs ont changé et que cette croyance est devenue intenable. En témoignent les nombreuses compositrices qui, malgré les entraves sociales, psychologiques et matérielles à leur créativité, ont écrit, parfois sans pouvoir faire jouer les pièces qu’elles mettaient au monde. Elles ont ouvert la brèche aux compositrices d’aujourd’hui qui brillent sur les scènes internationales.*
Programme :
Sandrine Rudaz
The Golden Phoenix
Aurore boréale
Mel Bonis
Le Songe de Cléopâtre, pour orchestre op. 180
Ophélie, pour orchestre op. 165
Salomé, pour orchestre op. 100/2
Augusta Holmès
Ludus Pro Patria, Interlude "La Nuit et l'Amour"
Cécile Chaminade
Callirhoë, suite d'orchestre op.37
Anna Clyne
Glasslands, concerto pour saxophone soprano et orchestre (première suisse)
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Zofia Kiniorska - direction
Valentine Michaud - saxophone
Anna Clyne et Sandrine Rudaz - compositrices
Orchestre de la Suisse Romande ( OSR )
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