Pánta Rheî (Πάντα ῥεῖ)
Rien ne demeure, tout passe et s’écoule
À l’instar de la formule synthétisant la pensée d’Héraclite qui concevait le monde comme un flux perpétuel, Charles Xelot explore le passage inexorable du temps en captant ses empreintes dans des paysages marins en mutation.
Sur les rives de la Méditerranée, face à l’Atlantique ou en Arctique à bord de navires brise-glace, le photographe a parcouru plusieurs années ces territoires où l’eau – solide liquide, sublimée - devient matière-temps. D’un regard aigu, quasi clinique, il scrute ses états pour en révéler les altérations et métamorphoses.
De cette exploration visuelle naissent trois investigations photographiques, mises en dialogue dans cette exposition. Dévoilant chacune des textures de la durée imperceptibles à l’oeil humain, les heures y sont figées, distendues, recomposées. Le temps semble avoir été maîtrisé lorsque - soudain - la déferlante, le ressac, la lumière déchirant le ciel. Les fragiles tentatives de saisir l’instant cèdent alors sous l’impermanence et l’insoumission des éléments.
C’est de cette oscillation entre rigueur et lâcher-prise que nait le paradoxe de ce corpus d’oeuvres : plus la photographie semble tendre vers la maîtrise, plus elle révèle l’impossibilité
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Pánta Rheî (Πάντα ῥεῖ)
Rien ne demeure, tout passe et s’écoule
À l’instar de la formule synthétisant la pensée d’Héraclite qui concevait le monde comme un flux perpétuel, Charles Xelot explore le passage inexorable du temps en captant ses empreintes dans des paysages marins en mutation.
Sur les rives de la Méditerranée, face à l’Atlantique ou en Arctique à bord de navires brise-glace, le photographe a parcouru plusieurs années ces territoires où l’eau – solide liquide, sublimée - devient matière-temps. D’un regard aigu, quasi clinique, il scrute ses états pour en révéler les altérations et métamorphoses.
De cette exploration visuelle naissent trois investigations photographiques, mises en dialogue dans cette exposition. Dévoilant chacune des textures de la durée imperceptibles à l’oeil humain, les heures y sont figées, distendues, recomposées. Le temps semble avoir été maîtrisé lorsque - soudain - la déferlante, le ressac, la lumière déchirant le ciel. Les fragiles tentatives de saisir l’instant cèdent alors sous l’impermanence et l’insoumission des éléments.
C’est de cette oscillation entre rigueur et lâcher-prise que nait le paradoxe de ce corpus d’oeuvres : plus la photographie semble tendre vers la maîtrise, plus elle révèle l’impossibilité de retenir ce qui s’écoule. L’eau, comme le temps, demeure indomptable.
Sublimée par les heures liquides, la seule certitude reste celle d’un temps qui glisse, s’évapore et nous échappe.
— Céline Lerebourg, commissaire d’exposition
Exposition de Charles Xelot à la Galerie Cimaise
Galerie Cimaise
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