Marie Renault, Spécialiste en Histoire de l'art
Spoliations culturelles : le parcours laborieux de la recherche de provenance
Après des études d’Anglais et d’Histoire de l’art, Marie Renault a vécu deux carrières : la première dans l’édition parisienne (Groupe Gallimard et Groupe Hachette) et la seconde dans le système des Nations Unies (UNICEF-France, d’abord puis UNESCO).
Sa spécialité d’Histoire de l’art, associée avec sa familiarité avec les textes normatifs des Nations Unies (déclarations, conventions, etc.) et les programmes culturels de l’UNESCO l’ont très naturellement rapprochée de l’association Astres (Association pour le soutien aux travaux de recherche engagés sur les spoliations) dont l’objet est d’appuyer – via plusieurs axes : académique, politique, médiatique – les travaux visant à la restitution de biens culturels spoliés. Le champ historique de l’association, d’abord circonscrit aux spoliations nazies de 1933-1945, s’est élargi l’année dernière aux spoliations issues des guerres, des colonisations ou des fouilles sauvages, entre autres.
Ce travail consiste à mettre au jour le déroulement des faits, à expliquer les mécanismes et les filières mis en œuvre. Il s’efforce de remonter à la source et de suivre l’œuvre depuis sa création, dans ses
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Marie Renault, Spécialiste en Histoire de l'art
Spoliations culturelles : le parcours laborieux de la recherche de provenance
Après des études d’Anglais et d’Histoire de l’art, Marie Renault a vécu deux carrières : la première dans l’édition parisienne (Groupe Gallimard et Groupe Hachette) et la seconde dans le système des Nations Unies (UNICEF-France, d’abord puis UNESCO).
Sa spécialité d’Histoire de l’art, associée avec sa familiarité avec les textes normatifs des Nations Unies (déclarations, conventions, etc.) et les programmes culturels de l’UNESCO l’ont très naturellement rapprochée de l’association Astres (Association pour le soutien aux travaux de recherche engagés sur les spoliations) dont l’objet est d’appuyer – via plusieurs axes : académique, politique, médiatique – les travaux visant à la restitution de biens culturels spoliés. Le champ historique de l’association, d’abord circonscrit aux spoliations nazies de 1933-1945, s’est élargi l’année dernière aux spoliations issues des guerres, des colonisations ou des fouilles sauvages, entre autres.
Ce travail consiste à mettre au jour le déroulement des faits, à expliquer les mécanismes et les filières mis en œuvre. Il s’efforce de remonter à la source et de suivre l’œuvre depuis sa création, dans ses déplacements, ses expositions, ses changements de mains – qu’ils soient corrects ou discutables. Son but est de recomposer la vie de l’œuvre et de débusquer les blanchiments.
Quand ce travail aboutit à la restitution d’une œuvre aux héritiers légitimes, c’est un succès majeur. Ce n’est pas toujours le cas mais l’impératif moral demeure : il faut chercher.
Outre son utilité pour permettre aux propriétaires légitimes de rentrer en possession des œuvres spoliées, la recherche de provenance est aussi un outil précieux pour augmenter la transparence des transactions, la sécurité, la traçabilité des œuvres d’art et pour l’éthique du marché de l’art.
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